Bonjour et bonne année!
J'ai attendu la fin des agapes des fêtes, pour vous envoyer ce roman,
car je ne voulais pas gâcher votre digestion...
Toutefois, âmes et estomacs sensibles s'abstenir, ceux qui préfèrent
peuvent zapper ce post, qui n'est qu'une parenthèse anecdotique, et
attendre le prochain message.
Vous voilà prévenus.
Je savais que parcourir les quelques 300km qui m'amèneraient de
Bodhgaya à Varanasi serait une entreprise ardue et pénible. Mais je
ne savais pas à quel point!
Après un réveil aux environs de 4h, du aux moines habitant la guest-
house et partant prier, je somnole jusqu'à 6h, et pars, afin d'avoir le temps
d'attrapper les nombreux moyens de transport qui me permettront
d'atteindre ma destination.
Ce qui induit quelques batailles en perspective...
Tout d'abord, me rendre de Bodhgaya à Gaya, 15km.
Sur la place du village, trouver le bus ou le rickshaw adéquat.
Tout en refusant toutes les 10 secondes environ les cyclo-rickshaws,
les marchands de feuilles de l'arbre de Boudha et souvenirs en tous
genres, les mendiants, et les rickshaws non-partagés qui me demandent
200 roupies pour la courses qui en coûte 20 ( en m'affirmant d'un air
désolé qu'il n'y a pas de bus aujourd'hui et qu'il est trop tôt pour
un rickshaw partagé), je finis par négocier le bon prix avec le bon
gars.
Au lieu de prendre un bus entre Gaya et Patna comme je l'avais fait à
l'aller, je décide de tenter le train, tous les Indiens rencontrés
pendant ces deux jours m'ayant dit que ça serait plus rapide. 3H au
lieu de presque 4 en bus.
Petite queue d'une demi-heure, une famille parlant un peu Anglais
m'aide à acheter mon billet, et à trouver le bon train.
Bien que ma confiance soit modérée quant à la ponctualité des
chemins de fer, j'estime que je peux tenter ma chance, espérant que
sur un parcours de 60 km, le train n'aura pas plus d'une heure de
retard...
Erreur. Il a plus d'une heure et demi de retard, et alors qu'il reste
planté une demi-heure sur la voie, je découvre, en descendant du
porte-bagages sur lequel je suis installée, que la station n'est plus
qu'à un kilomètre, et je saute donc directement sur la voie, comme le
font certains, pour tenter d'attrapper mon train Gaya-Varanasi,
pour lequel j'ai du batailler deux jours avant, faisant la boule de
flipper entre sept guichets différents afin d'obtenir un billet.
Je cours je cours, mais lorsque j'arrive, espérant que mon train aura
du retard, on me dit qu'il est déjà parti.
Une petite partie de flipper plus loin, pendant laquelle on me
confirme par trois fois que j'ai loupé mon train, je me fais
rembourser (seulement une moitié du billet), mais tous les trains
suivants étant complet, je dois aller prendre dans la cohue un billet
sans réservation ( le truc à 1€ pour 7 h de voyage), pour un
parcours allongé, qui met deux fois plus de temps que celui prévu.
Et alors que j'en suis à la moitié de la queue et me suis déjà
coltinée 3-4 combats (physiques, quoique peu violents, mais les mots
ne suffisent pas), il me semble bien entendre en Hindi, que le train
que j'étais sensée avoir loupé est prêt à partir. Impossible de me
faire confirmer l'info sans quitter ma place durement acquise,
personne ne parlant Anglais dans la queue des femmes, ni autour de moi.
Une autre demi-heure et quelques vigoureux combats plus tard (du genre
où arrivée au guichet il faut s'accrocher à la grille et tirer les
bras des resquilleuses qui passent la main dans l'ouverture en tentant
de crier leur destination), j'obtiens enfin mon billet. (pour le
combat dans la queue des femmes, je prends modele sur mes compagnes
Indiennes qui ont apparement une grande expérience...).
Ce billet est
un truc qui te donne en gros le droit de t'entasser comme tu peux, si
tu peux, dans une ambiance rappelant un peu une guerre ou une
révolution.
Après avoir fait la queue au guichet "Enquiry" ou on me renseigne sur
le train à prendre et le numéro du quai, je prends enfin un déjeuner
sur le pouce, en compagnie de deux charmantes jeunes musulmanes, mais qui ne parlent pratiquement pas
Anglais non plus.
L'occasion encore une fois
de poser pour des photos sur leur telephone, comme c'est le cas
parout, dès que quelqu'un ose m'adresser la parole.
Donc en Inde pas
trop souvent, mais en Iran, je pense qu'on pourrait mettre bout à bout
des heures de video sur mobiles, de moi en train de parler Farsi,
Anglais, Français, en train de chanter, de danser, de manger, enfin,
des trucs super passionants quoi!
Bref, me voilà prête pour la longue attente sur le quai plein de
crachats rouges et grouillant de rats, pour le train qui arrive avec
déjà presque une heure de retard. J'en profite pour vérifier la
destination. Varanasi? Oui oui, Varanasi. Bien.
Et lorsqu'il s'arrête, les wagons sans réservation sont déjà pleins
à craquer. S'ensuit une lutte acharnée pour tenter de s'infiltrer.
Certains resteront sur le quai, mais j'ai réussi à pénétrer dans
l'enfer sur roues. Impossible de bouger ne serait-ce qu'une main ou un
pied. Opression totale, l'air se fait rare, il faut lutter pour
respirer. Il y en a pour sept heures comme ça, dans le meilleur des
cas.
Après bien des contorsions
de la part de tous, mon sac a dos finit par attérir deux mètres plus loin, où
il absorbé je ne sais où.
Au bout d'un moment, on m'appelle, on me fait signe, on me pousse, on
me propulse, porte, roule, car mon statut de touriste me réserve la
surprise d'un immense privilège: on m'ouvre la porte des toilettes.
Mon voisin cracheur, surmonte par le voisin perche sur le lavabo. |
Je peux enfin respirer. ;-)
Dommage, c'est la dernière chose à faire dans ce lieu malsain. Je me
tiens donc debout, n'osant m'appuyer nulle part, mais plus ou moins
libre de mes mouvements.
Mais mon privilège ne s'arrête pas là.
Me voyant ainsi, un généreux spectateur (car tous ceux qui ont vue sur
moi me scrutent sans fin), m'offre une feuille de son journal qu'il utilise pour
occulter plus ou moins le trou béant et nauséabond donnant sur la
voie, et une autre feuille qu'il dispose au sol pour que je m'y
asseye.
Me voilà donc les pieds au dessus du trou, assise le dos
contre la porte ouverte. Aussitôt je suis rejointe par deux, puis
trois autres voyageurs.
Mais les robinets gouttant partout, le sol est
mouillé, et au fur et à mesure que des bagages viennent s'entasser
dans notre réduit, la vie s'organise, l'un perché sur le lavabo par
dessus des sacs, deux autres sur une malette et d'autres sacs, près de moi.
Tiens, en parlant de sac, "il est où le mien?" m'enquiers-je auprès
du généreux spectateur qui m'a fourni le journal et décrété la
réquisition des ch... (le genre de gars qui s'improvise chef, et qui
est assis sur le sol, entassé et enchevétré avec d'autres dans le
mini-couloir entre les deux toilettes, alors que les "debout"
suffoquent).
"Ben on est assis dessus, c'te blague!" (traduction en interprétation
libre d'après leurs mimiques).
Je demande confirmation de la destination à l'un de mes
compagnons de cellule, heu... voyage, oui oui, Varanasi.
Personne autour de moi ne parle Anglais, et il y a des chances pour
que dans tout le wagon ce soit la même chose. Car il faut bien dire
que contrairement à une idée reçue: Les Indiens NE PARLENT PAS
ANGLAIS!
Uniquement dans les endroits très touristiques, fréquentés par des
touristes étrangers. Car beaucoup de lieux ne sont visités que par
des touristes Indiens, villes de pélerinages par exemple.
A l'école ce n'est pas réellement enseigné, pas plus que les règles
élémentaires concernant la pollution, comme ne pas jeter sacs et
emballages plastique partout. Ça laisse peu d'espoir quant à l'avenir
de la planète...
No comment |
Bref, je reprends là ou vous m'avez laissée, quelques heures plus
tard, toujours dans mon réduit puant.
Entre temps, les toilettes d'en face ont été squattées aussi pour
donner un peu d'air aux "debouts" du reste du wagon. Ils sont au moins
six debout là-dedans.
Mais plus de possibilité d'utilisation. Aïe.
Et le plus terrible, c'est que je me sens tellement privilégiée!
J'apercois une ou deux autres femmes debout dans la foule, à la limite du malaise, qui
convoitent ma position.
Souvent, quelqu'un essaie de faire le forcing,
et réclame une place "chez nous".
Mais le chef du couloir des ch... veille, et protège notre confort.
Bon, bien sûr, malgré la fatigue je ne peux m'endormir, car mes pieds
glisseraient immanquablement au fond de la cuvette, j'ai l'angle de la
porte dans le dos, et mon voisin qui crache derrière la porte par
dessus mon épaule toutes les dix minutes.
Parfois, les fesses et
jambes engourdies, je dois me lever quelques minutes pour faire
quelques mouvements avant de me rassoir. Mais à chacune de ces
occasions, mon espace vital est encore un peu plus réduit lorsque je
reprends mon poste.
Un pied, une main, une épaule, ont grignotè la place.
Pour ce qui est de grignoter justement, beaucoup comptaient sur
l'approvisionnement en cours de route, mais d'une part aucun vendeur
ambulant ne pourrait se frayer un chemin dans le wagon, et les portes
n'ont plus été ouvertes depuis le départ. On ne pourrait plus
rentrer une allumette.
Ce qui donne lieu à des quasi émeutes à chaque station. Les
voyageurs, enfin, les non-voyageurs qui ne le savent pas encore,
qui attendent depuis des heures sur le quai, tambourinent contre les
portes, les parois du wagon, hurlent, poussent, et le train ne reste
qu'une minute ou deux en gare, repartant vite afin d'éviter les
incidents.
Et parfois, mes petits camarades de l'intérieur, toujours joueurs, les
provoquent en leur criant des trucs, histoire de rigoler un peu.
Les joyeux debouts |
Chemin faisant, l'heure de l'arrivée approche, et deux questions me
taraudent: d'une part je dois satisfaire un besoin naturel et il n'y a
plus de toilettes disponibles, et d'autre part, comment descendre d'un
train dont on n'ouvre plus les portes.
Bon, un problème à la fois.
Je me lève, ce qui en soit a déjà le don d'attirer absolument tous
les regards, pas besoin de réclamer l'attention des spectateurs. C'est
d'ailleurs une règle commune à tous mes déplacements, tous mes faits
et gestes suspendent immédiatement toutes les conversations ou
actions, comme si j'allais sortir un lapin blanc d'un chapeau magique.
Et même lorsque je ne sors que mes lunettes, ou une bouteille d'eau
par exemple, l'attention ne se relâche pas pour autant. C'est
tellement intéressant de voir comment je bois!
Donc, une fois debout, il me suffit de lâcher: "toilettes!", et apres un moment de flottement et de surprise, c'est
le branle-bas de combat. Il va falloir faire un transfert délicat.
Tous les occupants de la cabine des Marx brothers numéro deux, vont
devoir passer dans la numéro un, sauf moi, qui vais devoir opérer un
croisement délicat. On dirait un peu un échange d'otages...
On piétine des mains, des têtes, des pieds, des sacs, dont mon sac à
dos, on pousse, on tire, on s'extirpe, on s'accroche, et quelques
minutes plus tard, je me retrouve seule dans la cabine. Mais tous les
bons moments ont une fin, il va bien falloir que j'en ressorte.
Sauf qu'entre temps, ceux qui n'osaient pas demander, se décident pour
un défilé d'envies pressantes.
Oui, je me lance dans la photo animaliere. On est si proche de la nature ici. |
Et la cabine numéro un est maintenant pleine d'une dizaine de
personnes. Je reste plus ou moins en suspension, tenue, accrochée à
une poignée, un pied dedans un pied dehors, alors qu'ils ont décidé
de faire des tirs groupés pour gagner du temps dans la cabine d'en
face.
Et là, alors que je patiente de guingois dans la marée humaine, un
gars qui parle 3 mots d'Anglais, me demande d'où je viens, où je
vais. Varanasi.
Quoi? Mais ce train ne va pas à Varanasi! Il aurait fallu changer à
la gare d'avant!
Ho, trop bête, ils ont oublié de me le dire quand j'ai acheté le
billet!
Ce que j'aime moins, c'est quand ces bestioles entrent dans mon sac a dos la nuit dans une chambre d'hotel, et me reveillent en faisantt la sarabande car elles n'arrivent plus a en sortir. |
Après conciliabule avec ses compagnons, ils concluent que je devrais
descendre à la prochaine, prendre un bus pour je ne comprends pas trop
où, puis un autre train pour Varanasi.
Pendant qu'ils discutent, le train s'arrête. Je tente de leur demander
si ce ne serait pas l'occasion de descendre, mais en gros personne ne
sait où on est, donc non.
Quelques temps après, alors que j'essaie de savoir quand nous
arriverons à la station en question, histoire d'anticiper
l'extirpation, j'apprends que c'était avant. C'est à dire quand j'ai
demandé. La prochaine maintenant c'est dans deux heures!
Okayyyyy...
Les toilettes, qui m'avaient bien amusée pendant quelques heures,
quelques fou-rires à la clé lorsque mes amusants compagnons
enfermaient les utilisateurs dans le réduit d'en face par exemple,
vont finir par me lasser si ça continue...
Pour corser l'histoire, il faut ajouter qu'un couchsurfeur m'attendait
à Varanasi. Et que je ne comprends pas grand chose à ce qu'il me
raconte au téléphone.
Après l'avoir décommandé pour 16h, puis pour 22h, et ainsi de suite
au cours des évènements et rebondissements, je lui annonce que je
n'aurais sans doute pas le courage de passer la nuit à courir après
des trains et des bus, et tâcherai de trouver un hôtel dans la
prochaine ville.
Je le rapellerai le lendemain. Le temps d'échanger
quelques coups de fils, de faire passer le téléphone de mains en mains
pour lui expliquer la situation, voilà que le train s'arrête à
nouveau.
Dites-donc les gars, ça serait pas intéressant que je descende là?
Ils ne sont pas très chauds, car dehors ça tambourine déjà contre
les portes. Impossible d'ouvrir pour me laisser sortir, la marée
humaine prendrait le wagon d'assault, et je n'aurais aucune chance de
descendre.
Un bon rat est un rat creve. (nan, j'rigole, ils sont trop mignons!) |
J'insiste. Ils prennent l'option côté voie.
Au prix de bien des efforts et nouvelles contorsions de la part de
tous, je finis par atteindre la porte, et ils réussissent à
m'expulser. Accouchement laborieux.
Me voilà sur la voie, avec certains marchands ambulants qui tentent
d'atteindre les fenêtres pour vendre quelques beignets froids. Le quai
est assez haut, surtout harnachée d'un sac à dos et d'un autre en
bandoulière.
Mais très rapidement, la vue de l'arrivée rapide d'un
train sur ma voie, me donne des ailes. Zioup, me voilà sur le quai.
Le
train s'arrête où je me trouvais quelques secondes plus tôt. Il va
dans le sens opposé de celui que je viens de quitter. Je demande par
une fenêtre à tout hasard s'il ne se rend pas à Varanasi, on me
répond que si. Je fais répéter l'information trois fois, et tente le
coup.
Vue depuis l'un de mes porte-bagages |
Je pénêtre comme une personne civilisée, "par la porte donnant sur le
quai", et à l'intérieur, un genre de miracle m'attend. Le train est
plein, mais pas bondé.
Je trouve même une moitié de porte-bagages
libre. Je m'y perche, et partage les quelques heures suivantes avec un
jeune homme qui parle quelques rares mots d'Anglais, et me montre avec
fierté un magnifique et enorme album sur Stephen King! Sans doute un cadeau,
qu'il transporte avec fierté, même s'il ne peut le lire. Ainsi qu'un
magazine de luxe, dans lequel il y a même des photos de France. Des
châteaux à Annecy!
Je me renseigne sur la durée du trajet, et rappelle mon cs. Nous
devrions arriver à 4h du matin. Je dois le rappeler vers 3h, pour lui
dire s'il n'y a pas de retard.
Depuis mon aventure toilettaire je fais moins ma mijaurèe, et nous
nous installons têtes bêches, donnant-donnant, pour quelques heures
de sommeil.
Vers 3h15 je suis réveillée par l'agitation générale, on m'annonce
Varanasi 10!
10? km? Mn? Je transmets l'info par téléphone.
Mais à peine ai-je raccroché que le train s'arrête en rase campagne,
et ne repart que 45mn plus tard.
Je suis totalement confuse vis à vis de mon hôte, mais c'est parce
que je n'ai pas encore fait sa connaissance!
Et alors que je ne rêve que d'une douche chaude et de laver mes
affaires, je rencontre enfin Tarun.
Dès le premier coup d'oeil, je pressens que c'est pas dans la poche...
Et alors que dans le froid, nous traversons à moto les rues pour la
plupart encore désertes de Varanasi, il enclenche son puissant klaxon
quasiment en continu. Mais au bout de cinq minutes, l'engin ralentit,
et s'arrête sur le côté. Panne, demandé-je?
Je n'obtiens pas d'autre réponse, que "don't worry".
Il installe en grelottant tout un petit nécessaire sur la selle, mais
qui n'est pas destiné au deux roues.
Déballant le contenu de plusieurs feuilles de bananiers qu'il ferme
avec des cure-dents, il se confectionne une mixture composée
d'ingrédients de diverses couleurs, rouge, brun, vert, blanc... qu'il
enfourne et commence à mâchouiller.
Il redémarre alors la moto, qui
part au quart de tour. Peut-être a-t-il fait tout ça le temps de
laisser refroidir le moteur?!
Nous repartons, alors qu'il entreprend de me parler, avec un accent
incompréhensible, la bouche pleine, dans le vent et la nuit, par
dessus le bruit du moteur et du klaxon incessant.
Je constaterai par la suite que ce sont les seuls moments où il tente
de communiquer, et de donner des informations super importantes, comme son
adresse, ou ce qu'il faut demander aux conducteurs de rickshaw pour se
rendre chez lui ou en partir.
Ce qui fait que tu dépends toujours de
lui pour bouger, et te condamne à subir sa moto et sa conduite, pour
lesquels il te demande chaque jour une somme fantaisiste.
En arrivant chez lui vers 5h, la maison est fermée de l'intérieur, et
il doit sonner. Après un certain temps, son père, réveillé, ouvre,
et menaçant, me montre le poing. Sympa l'accueil!
Bon allez, montre-moi la salle de bain que j'achève mes 24h de voyage
non-stop en beauté!
Comme vous l'aurez deviné, il n'y a pas de douche, ni d'eau chaude!
Comme un peu partout d'ailleurs.
En deux jours, j'aurai tout à fait le temps de confirmer que ce
couchsurfeur, avocat de 35 ans, qui vit avec ses parents, est
complètement addict, à je ne sais trop quoi, et complètement
allumé!
Lorsqu'il dit "dans cinq minutes" ça signifie toujours 40 mn,
et une demi-heure signifie 3h. Avec une belle régularité.
Mais je vais laisser là son portrait, qui mériterait un livre à lui
seul. Voire un film, surtout lorsque sa moto, prolongement bruyant de
lui-même, semble en panne sèche chaque fois qu'il lui faut un
remontant, et repart de plus belle dès que sa bouche est pleine de ses
savants mélanges.
Pas le mauvais bougre, il est toujours très
volontaire pour aider, mais il lui manque seulement le mode d'emploi.
Voilà. Après ce loooong conte de Noël, long comme 24h de voyage
Indien, je prépare le prochain article du blog, avec davantage de
photos... ( des vraies, des belles...) dont voici un bref apercu:
Je vous souhaite à tous une excellente année 2012, et vous joins un
peu du soleil qui brille ici.
Bonjour Françoise;
RépondreSupprimerJe te souhaite un joyeux anniversaire et te présente mes meilleurs voeux pour cette nouvelle année.
Mes pensées t'accompagnent chaque jours...
Je t'embrasse.
PHILIPPE
Ma pauvre Françoise, si tu savais comme j'ai ri ... Je t'en demande bien pardon, mais tu racontes si bien.
RépondreSupprimerL'aperçu des photos à venir laisse présager du meilleur.
Bonne continuation et BONNE ANNEE 2012.
Bises
Olala, un vrai cauchemar avec tous ces rats!!! Par contre si tu as un remède contre les poux, je suis preneuse. Passe une aussi douce année que possible.
RépondreSupprimerJe te souhaite plein de douches chaudes à venir.
Biizzzz
Et pour la population tout cela est logique
RépondreSupprimerBONNE ANNEE 2012
Et que la route vous soit douce
Ben, ce n'est quand même pas le luxe cette traversée indienne! Quelle galère ces trains! J'espère que les conditions de voyage vont être meilleures par la suite....
RépondreSupprimerBON COURAGE Françoise.
Et je vois que tu gardes toujours ton humour malgré la galère.
dis donc tu étais un peu dans la m*rd*
RépondreSupprimeron vit du local qui donne de la dimension au périple
Belle et douce année avec de belles recontres des paysages inconnus et continue à être prudente. je ne sais pas comment tu fais pour affronter tout ça - tous mes encouragements et mon admiration
J'admire le "self-control" et l'humour dont tu fais preuve lors de tes déplacements en train. Il ne faut pas être claustrophobe ! Et dire que nous nous plaignons de nos RER et trains de banlieue qui comparativement paraissent d'un luxe incroyable ! Courage et bonne année 2012 !
RépondreSupprimerFrançoise de Boulogne Billancourt
bonne année merci pour ton humour et ton audace annik hubert
RépondreSupprimerQuelle aventure !! Il y a longtemps que j'aurais abandonné à ta place...mais heureusement tu es très courageuse. Je te remercie du nous partager cette expérience hors du coun.
RépondreSupprimerBonjour Françoise l'intrépide !
RépondreSupprimerQuelle galère ! J'espère que le pire est passé et que la suite sera plus tranquille, ou moins ardue :)
Bonne année avec la pêche, on vous suit de loin mais sans relâcher notre attention.
Amitiés
Je te souhaite, tout pareil, une excellente année 2012.
RépondreSupprimerA la lecture de ton périple, je suis admiratif du courage dont tu fais preuve. Ta force de détermination, bien que certaine, s'en trouve secondée par une remarquable adaptation physique et mentale. Ton talent narratif est indéniable ; et puis avec toi, au moins, on sait qu'il n'y a pas de tromperie sur la marchandise. Continue ta route, femme sans frontière ! Faire de son rêve, une réalité c'est rentrer dans la légende.
C'est pas à pas que nous te suivons par la pensée. Parfois, on tremble ; d'autre fois, on rit ; mais toujours, on t'aime.
bises...
Je n'avais pas eu l'annonce de cette note, et donc ce soir j'ai ce luxe de deux pour le prix d'une.
RépondreSupprimerEt quelle note !
Je me la garde en réserve pour l'envoyer à tous ceux qui oseront se plaindre d'un petit dysfonctionnement dans les trains par ici !
Et puis tu es une excellente photographe : dans ton portrait de Tarun et de sa maman, il y a tout ce que tu dis. Dans les lignes et entre !
Bravo et merci pour ton indéfectible humour. Pas toujours facile, on le comprend, ce qui le rend encore plus précieux.
Et très belle année à toi.