lundi 25 juin 2012

JAPON

Fontaine à côté de la maison,
du petit temple de la colline de la Loi Merveilleuse du sutra du Lotus,
lieu de l'élévation de l'âme ;-)

Non, non, je n'ai pas oublié le blog. J'ai seulement été happée par la vie Parisienne!

Difficile de se replonger dans le voyage, qui semble déjà appartenir à une vie antérieure.
 Et long de trier toutes les photos.
 Voici pourtant enfin, non pas l'ultime message, mais le dernier comportant les photos du voyage.

 Dans 2-3 semaines, je pense poster un nouveau billet, d'une part "technique", pour ceux que ça intéresse, matériel, organisation quotidienne, ect..., et d'autre part un premier "feed-back" de l'ensemble de l'aventure. 

En attendant, et pour répondre aux questions que vous vous posez sans doute, car tous ceux que je rencontre me les posent, le retour se passe bien. 
Je ne me sens ni en décalage, ni étrangère au monde qui m'entoure.
 J'ai repris mes marques très rapidement, bien entourée, il faut le dire, par ma famille et mes amis.

Et mon EXTRAORDINAIRE petite fille! (comment ça je ne suis pas objective?!)



Mais revenons à nos moutons.

Pour résumer, après un premier séjour à Kyoto, le pèlerinage d'Omine san, et un retour à Kyoto qui m'a permis d'assister à une belle représentation de théâtre Nô, j'ai activé mon billet "Japan rail pass" d'une semaine, pour parcourir le Japon en long en large et en travers.

Le Japan rail pass, c'est un truc qu'il faut absolument acheter AVANT de se rendre au Japon, en en choisissant la durée qu'on ne peut plus changer par la suite.Et même si on peut l'activer à la dernière minute une fois sur place, difficile décision à prendre pour moi.

 Je me rends compte qu'après un an et demi de vie au jour le jour, à l'heure l'heure, tout se qui comporte une notion de futur, avenir, me laisse perplexe.
Tant de choses peuvent se passer avant... avant tout! Avant demain, avant tout à l'heure...





Cette île est un monde à part. Sa géographie particulière impose des contrastes saisissants.
 Dès que la plaine, donc la ville, se termine, la montagne dans toute sa sauvagerie prend le relais.
Pas de transition. Les flancs de la moindre colline sont si escarpés, qu'ils ne permettent aucune construction.

Et les villes, bien que très peuplées, en raisons de l'activité sismique comportent peu de hauts bâtiments.
 En revanche, la taille des maisons évoque vraiment des maisons de poupées.
Ce qui donne une apparence réellement unique aux paysages urbains.

Et même un petit gabarit comme moi, surtout habitué aux grands espaces, a tendance à se comporter comme un éléphant dans un magasin de porcelaine.
Demandez à Evelyne, qui a supporté mes balourdes déambulations entre les cloisons de papier de sa charmante maison traditionnelle de Kyoto!




Cette omniprésence de montagnes brutes et d'évènements climatiques extrêmes, justifie très bien la persistance de croyances ancestrales.
 Et il ne faut pas me pousser beaucoup pour parler aux esprits de la forêt, présents dans les arbres, les mousses, le vent, les pierres...
Houlala, mais je ne deviendrais pas un peu rasoir, là? On dirait un vieux documentaire soporifique!

Micro grenouille
Evelyne dans son jardin de la montagne

Et à côté de la maison, un magnifique et authentique "kura".C'était une sorte de grange-coffre fort. En raison de la conception et des matériaux, la température y est constante.
Et une quadruple porte en protège l'entrée. Deux portes de bois, et double porte de terre.
Les propriétaires y enfermaient leurs biens les plus précieux.

Onsen en plein air. C'est chaud!

Piège
Avec le soleil, le jardin se reflète dans les vitres de la maison

Salutations distinguées

Les Kyotoïtes se rendent cérémonieusement au défilé "Aoi Marsuri", tous les 15 mai.

C'est la fête de la rose trémière, dont la feuille est l'emblème des sanctuaires shinto Shimogamo et Kamigamo.

C'est l'une des trois plus grandes fêtes de Kyoto. En costumes de l'époque Heian.







Et ça creuse. Heureusement, tout est prévu...


Mariage


Ces dames viennent prendre le thé devant ce jardin zen.





Petite sieste face au symbolique océan de pierre, sur l'engawa, petite terrasse de bois devant les maisons ou temples...

Scène du théâtre Nô de Kyoto

Je quitte donc Kyoto pour la deuxième fois, et traverse en une journée, à l'aide des Shinkansen, trains ultra rapides, le Japon du sud au nord. 
Je me rends à Aomori, où je réside chez un super couchsurfeur. Mon but, rejoindre Osore san, la montagne terrifiante.
Arrivée sous un ciel menaçant à Osore san.

Au côté d'un sulfureux lac volcanique, le paysage carbonisé empli de vapeurs nocives et de roches aux couleurs surnaturelles, est un lieu mythologique, marquant l'entrée des enfers.
Les 103 orifices d'où s'échappent les fumerolles nauséabondes représentent autant de tentations terrestres menant aux enfers.
En rêve, un moine avait eu pour mission de découvrir un lieu se trouvant à 30 jours de marche de Tokyo.
Ce lieu devait offrir un aspect à la fois paradisiaque et infernal, près d'un lac au milieu d'un lotus.
Les huit montagnes entourant le lac, représentent les pétales du lotus entourant ce joyau.

Offrandes pour les défunts, fondant progressivement au contact de la chaleur dégagée par les vapeurs souffrées

Les gens y viennent pour entrer en relation avec les membres de leur famille décédés. Surtout des enfants décédés.
 En juillet, des médiums aveugles se réunissent, communiquant avec les morts, et servent d'intermédiaires avec la famille dans un dialecte particulier.

Le paradis


L'enfer
Je vous présente au passage Fudo myôô, l'inébranlable, dont la présence à la fois pleine de rage,de force et de fermeté m'a accompagnée lors du pèlerinage d'Omine san.
 Des représentations bien plus terribles peuplaient la montagne, mais j'étais bien trop occupée à discuter avec les statues pour les photographier...


Datsueba, vieille décharnée, qui dépouille les morts à l'entrée des enfers. Elle accroche dans les arbres les vêtements des défunts qui arrivent.
Moulins à vent pour les âmes des enfants

Lorsque l'orage éclate enfin, je trouve refuge dans ce solitaire petit onsen, à l'intérieur d'une cabane entre lac et paysage lunaire.
 Ses eaux brûlantes, sorties tout droit des profondeurs de la terre, me laisseront une délicieuse odeur d'oeuf pourri sur la peau. Hmmmmm!

Puis je me rends sur la côte ouest, en trains lents, visitant au passage Hirosaki, Akita, et Niigata, avant de rejoindre Tokyo.



Un réel plaisir de choisir un "bento" pour le déjeuner...
La mer du Japon

Les bateaux de pêche accostent au pied d'un immeuble super moderne

Du haut d'une tour, coucher de soleil sur la mer du Japon


Indispensable, une photo des toilettes, avec leur bruit de chasse-d'eau artificiel et réglable, et toutes les autres options...
On n'oublie jamais les menaces qui pèsent sur le pays. Tsunamis et tremblements de terre.

Tokyo

Trop bon!

Les Japonaises ont les pieds en dedans. C'est la classe ici. Synonyme d'élégance.
ça vient sans doute du fait que pour se mouvoir avec un kimono, il faut marcher ainsi afin d'éviter qu'il s'ouvre.
 Mais ça tourne parfois presque au handicap.

Pour éviter d'avoir à se faire comprendre lors de la commande, rien de mieux que de commander son repas à une machine.




Ces men in black vont-ils sauver la planète des extra-terrestres? J'en doute...




Yuki, couchsurfeuse qui me fera les honneurs de la ville.

La toute nouvelle tour de Tokyo. Tout le monde se réunit le soir sur les trottoirs, attendant son illumination pour prendre des photos


Des comités citoyens s'organisent pour nettoyer un sol déjà immaculé



A Nara, le Daibutsu den, plus grand édifice en bois dans le monde.

A Nara toujours, des centaines de daims, messagers des dieux, se promènent en liberté pour le plus grand bonheur des enfants

Coopératifs, ils font même le V de la victoire avec leurs bois

Il ne fait pas bon être pâte à gateaux. Coups de karaté et coups de maillet, un ballet bien réglé. Y'a intérêt!
A celui qui passe par ce trou, au Daibutsu den, la fortune est assurée. Mais cette jeune femme s'y prend mal, et dois renoncer.

Le truc, c'est de passer à l'envers
. Évidemment je me laisse tenter, me mêlant discrètement à la foule, mais à ma sortie les applaudissements fusent.
Sans doute peu d'occidentaux osent-ils le ridicule du passage...
Ce qui les étonne le plus, c'est que je ne l'ai pas fait "pour la photo". Ils me proposent même de recommencer en prenant mon appareil.
Je leur dis que non, c'est juste pour moi, pour le fun.
 Incompréhension.





Et enfin, voici un florilège de petits trucs qu'on n'a pas chez nous. Dans chaque pays, j'adore observer ces petites inventions, qui font parfois une grosse différence.



Siège bébé dans les toilettes, qui permet de ne pas poser son bébé par terre ou être obligé de le garder dans les bras, opérant des manipulations délicates

Des filtres à nez. Pollens, pollution...

Des portes parapluie pour vélo. (Ici, le vélo prêté par Evelyne, qui m'a permis une grande liberté dans Kyoto)
Machine automatique à envelopper les parapluies mouillés à l'entrée d'un centre commercial.
Il faut dire qu'à la saison des pluies, tout tourne un peu autour du parapluie, qu'on achète comme un ticket de métro, qu'on oublie, qu'on donne...

Baignoire. On se lave avant, donc le bain peut se conserver. Il suffit de rallumer le chauffage en dessous, et de se laisser mijoter dans la marmite...
Et ça, on se demande vraiment pourquoi ça n'a pas passé les frontières. Après avoir tiré la chasse d'eau, elle se remplit via un robinet et un lavabo, ce qui permet de se laver les mains dans la foulée sans gaspiller d'eau!

Beaucoup beaucoup de parkings à vélos, car beaucoup beaucoup de vélos.
Hélas, ils roulent sur les trottoirs, et ça, c'et un peu bof quand tu es piéton  :-(

Pour finir, deux jeunes filles très "kawaï"! (mignonnes-jolies)

Avec toujours les pieds en dedans
 
Merci à  Erwinn à Aomori, Teshi à Akita, Yuki, et surtout Yann à Tokyo.
Et bien sûr un énorme merci à Evelyne,sans qui ce séjour Japonais n'aurait même
pas été possible.
 

Si vous avez des questions à me poser, je dispose maintenant de plus de temps,
et y répondrais avec plaisir dans le prochain message.
 
Beaucoup de personnes  m'ont suivie et laissé des commentaires,
ou pas d'ailleurs, dont je n'ai pas les adresses mail. 
Y compris des membres possédant des blogs, et auxquels je n'ai pas réussi
à laisser un message.
J'aurais aimé pouvoir vous contacter si jamais il y a une éventuelle suite,
spectacle, ou autre...
 
 Vous pouvez si vous le désirez me laisser un message personnel sur
 katbrakatjamb@gmail.com
 

Et encore une fois, un grand merci pour votre soutien.
De vous savoir là, quelque part, m'aidait à relativiser les difficultés.
 
Vos présences lointaines me tenaient compagnie, comme un ami, léger et discret,
                                  mais fidèle.