Ça y est. C'est parti pour la voie Lycienne. En fait, après étude du topo, même pas vraiment 500km, car il y a quelques itinéraires bis. Allez, on dit 400 et on n'en parle plus.
Dès le dèbut le chemin s'élève abruptement au dessus de la baie d'Olü Deniz. Ça donne le ton...
D'autant plus que le temps de régler plein de trucs genre colis, courses, mails, impôts...., je n'ai commencé que vers 16h l'étape du jour.
J'en mets un bon coup, et choisis avec soin mon premier bivouac à la belle étoile. Fontaine, calme, un ptit bout de terrain plat, ça devrait faire l'affaire.
Au matin, même pas mangée par
des lions ou des tigres, c'est reparti.
Grosse question: Est-ce que je descends l'acrobatique gorge de la vallée des papillons? Je laisse mon sac en haut, comme il est conseillé, et attaque la descente. Mais il n'est que neuf heures du matin, est-ce que ça vaut vraiment un aller-retour de deux heures pour une baignade?
Finalement non, je mise sur Kabak plage, et remonte chercher mon sac.
(vallee des papillons)
Allez, cette fois, je vise la mer, et une petite baignade pour le déjeuner. La descente sera longue, et je ne vous parle même pas de la montée qui attend en face!
Bain délicieux, rapidement oublié après dix minutes de marche. Une option rinçage-rafraichissage dans une cascade s'impose.
(La baignade est deja loin...)
Et dans l'après-midi, quelques kilomètres avant le village d'Alinca, une fontaine me tend les bras pour ce deuxième bivouac.
Ce soir encore, comme tous les soirs finalement, lessive, toilette, le grand luxe!
Malgré les dénivellées et les cailloux, ce trek est un vrai bonheur. Mer, montagne, campagne, et le pas insouciant du randonneur qui suit un excellent balisage.
Une petite pose citernes en tous genres.
Il y en a vraiment partout, et même si grâce aux fontaines, je ne les ai utilisées que pour l'eau de la toilette jusqu'à présent, j'ai sur moi des petites pilules purifiantes qui permettraient une utilisation de secours pour la boisson, car leur eau n'a pas l'air des plus engageantes!
Il y en a des vieilles, des neuves, des belles, des moches, mais toujours en service, utilisées par les bergers.
Ce campement là, près d'un hameau abandonné, promettait un calme parfait
Mais à peine le camp installé, voici les vaches. Toujours joueuses, et dont l'une plus obstinée et rapide que les autres, m'a prise par surprise et commencé à embarquer mon duvet.
Puis les chèvres sont arrivées.Et même une tortue s'y est mise, émettant un raclement obstiné, alors qu'elle essayait plusieurs heures durant de monter sur un tas de cailloux trop gros pour elle. J'adore ces bêtes là. Et il y en a énormément.
(Veau marrant)
Houla, il y a de la neige la-haut, mais je crois que ce n'est pas prevu au programme. Ouf.
Mais ne vous inquiétez pas, même si j'ai prévu un bestiaire de la voie Lycienne, je ne vous imposerais pas toooutes les photos de tortues.
Il faut garder de la place pour les écureuils, très nombreux aussi, les lézards, les crapauds, et les serpents.Pour l'instant ils sont un peu rapides pour moi, contrairement aux tortues, mais je m'entraine.
Bien que les serpents soient ce que je redoute le plus, d'autant qu'à la suite d'un choix peu judicieux, mon téléphone ne téléphone pas. Même pas les numéros d'urgence. Il ne donne qu'internet. C'est ballot hein?
Et puis, la perfection n'étant pas de ce monde, le balisage commence soudain à cafouiller, et la descente vers la plage de Patara, tient du miracle. Arrivée à un triple choix, plus la moindre informationsur le chemin à suivre.
(meule)
En parlant de chemin, par le titre de l'article précédent, "Chacun sa route, chacun son chemin" je voulais dire, "Françoise continue sur les chemins, et Philippe reprend la route", en camping-car, avec les conditions de confort qui lui ont tant manqué. (desolee pour le manque de clarte)
Je reconnais que c'est un quotidien extrêmement éprouvant, qui requiert une energie difficillement concevable. C'est pourquoi je vais conserver cette énergie pour avancer, et ne pas entrer dans une polémique qui n'aurait pas sa place sur ce blog, dédié au voyage.
Je remercie au passage, les personnes d'expérience, qui savent que le ressenti et donc l'interprétation d'un évènement varient selon les intervenants, et qui m'ont contactée personnellement afin de prendre de mes nouvelles.
Enfin, concernant ce blog, dédié au "Voyage" et non pas à la vie privée, après mûre réflexion, et bien qu'ayant un blog deubradeujamb tout prêt, et dont l'intitulé serait désormais plus adapté, je compte le conserver, afin de préserver l'unité de cette aventure.
Sans même parler de la difficulté d'expliquer en Turc par exemple, à des personnes rencontrées brièvement, que s'ils veulent voir le début de l'aventure, il leur faut se connecter sur un autre site!
C'est déjà assez difficile d'expliquer simplement ce qu'est exactement un blog, et comment s'y rendre!
Et malgré le mauvais ;-( traducteur en fonction, il serait bien ardu pour les étrangers de jongler entre deux blogs!
Reprenons donc le fil de notre histoire, avec une descente périlleuse et interminable, au jugé, jusqu'au fort de Patara.
(fort de Patara)
(Voıla ma conception d'une plage!)
Descente perilleuse, compensée heureusement par une délicieuse baignade sur la plage déserte de 12 km.
Mais que se passe-t-il? Une Jeep vient de larguer une poignée de tour istes, qui s'installent... à un mètre cinquante de moi, cigarette au bec! J'hallucine!
Je me sauve, mais m'étant assoupie sur la plage, j'ai raté le départ de Dandan, qui m'avait proposé l'hospitalité pour ce soir.
Le trajet à travers la plaine de Kinik recouverte de serres ne s'annonçant pas des plus palpitants, je prends un dolmuş pour aller visiter les ruines de Letoon.
Il reste encore un kilomètre apres, mais un ptit coup de moto-stop arrange ça.(En plus le chemin est inonde, il faudrait prendre par la route...)
Le charme de Letoon, c'est que ça baigne dans l'eau. Je vous evite ıme nouvelle vue d'amphitheâtre, vous devrez le deviner derrıere cette porte...
Puis, un couple d'Allemands voulant me rapprocher de Kinik et les ruines de Xanthos, m'en éloigne de neuf kilomètres!
Grace à la gentillesse des Turcs, le coup est rattrappé, grâce à un bus qui fait marche arrière, et me convoie gratuitement à destination. Cette rude journée ayant eu raison de moi, je fais quelques courses, et dans cette ville pourrie par le passage des touristes, pas de "pansyion", ni d'hébergement chez l'habitant, je m'apprête à m'éloigner pour trouver un petit coin tranquille où me poser.
C'est alors que je rencontre Eva et Louis.Mais ce sera l'un des sujets du prochain message, que j'essaierais de poster peut-être demain, ou en tous cas très bientôt.
Voilà. J'ai été plus bavarde que d'habitude. car disposant de plus de temps, je peux préparer les messages à l'avance sur le téléphone le soir à l'étape.Si ça vous saoule, vous pouvez tout aussi bien ne regarder que les images.... Mais j'étais frustrée depuis le début par les phrases lapidaires accompagnant les images, faute de temps.
Avant de clore ce chapître, un énorme merci à mon fils Célio, qui gère le blog pour moi lorsqu'il m'est difficile d'y avoir accès comme ces derniers temps, et pas mal d'autres choses.
Ainsi qu'à ceux, amis auxquels je demande un coup de main et qui répondent présents, aussi bien que rencontres éphémères qui se mettent en quatre pour des petits ou gros coups de pouce. acheminement ou récupération de paquets, adresses. achats que je ne peux effectuer moi-même, ect...
Sans parler de l"hospitalité, et des beaux sourires qui vous donnent des ailes.Ça fait vraiment chaud au cœur quand on se sent impuissant face à certains problèmes, à plusieurs milliers de kilomètres de chez soi.
Ps: et oui bien sûr, vous pouvez toujours me contacter sur mon ancien mail, ou dirctement depuis la rubrique contact en haut à gauche, et Philippe aussi sur son ancien mail.