samedi 12 mai 2012

Fascinant Lugu Hu

Sur la route vers Lugu Hu
Allo, vous êtes toujours là?
Ça tombe bien, moi aussi!
Après une longue absence sur la toile, je peux enfin me reconnecter au 
blog dans des conditions normales.
Pourquoi? Car je suis au Japon!
Après deux jours et deux nuits de traversée de la mer de Chine, je me 
suis éveillée et levée pays du soleil lui-même.
Et oui, j'étais si près, je n'ai pas résisté à l'envie de voir si 
c'était bien là que le soleil en personne daignait faire son 
apparition matinale.
La réponse est oui. Il se lève ici.
  Ici comme ailleurs ;-)
Et permet ainsi chaque matin à l'aventure de continuer.
Cette belle aventure de la vie, la vôtre, les nôtres, les leurs.
Mais bien que depuis quelques temps un lyrisme inhabituel m'habite, 
dont vous avez été épargnés, veinards, je vais tâcher de revenir 
prosaïquement en arrière, pour un déroulement relativement 
chronologique et linéaire du récit.
Récit qui sera plus que jamais en décalage avec les photos, dont seules les légendes correspondent. 


Premier aperçu de Lugu Hu. Nous restons sans voix.



Dans cette société matriarcale, les femmes mènent la barque! Même si elle est pleine de touristes...
Beau a rester des heures béatement installées devant.

J'avais donc laissé Nathalie et ses bras enflés et engourdis 
retourner à Lijiang.


Courageuse Nathalie, qui plusieurs semaines après l'accident dû à 
l'attaque du chien, le bras gauche encore collé au corps, voulait 
acheter tous ceux qu'elle voyait encagés, afin de les remettre en 
liberté.
En espérant toutefois qu'ils ne se jetteraient pas sur elle, car elle en a 
gardé une peur panique.


Perspicace Nathalie, qui m'avait mise en garde lors de la publication 
du dernier blog concernant l'épisode chiens:


"Tu devrais mettre un petit smiley à la fin de ta phrase sur les 
descentes de lit, ou tu vas te retrouver avec la Spa et BB sur le dos!"


Mais non, lui ai-je répondu, je fais confiance à l'humour des 
lecteurs du blog! Pas de problème.
J’ajoutais toutefois le petit smiley conseille.

Mais comme me l'a rappelé à cette occasion un être cher ;-), 
Desproges disait:

"On peut rire de tout, mais pas avec tout le monde"


En effet, j'ai reçu quelques temps plus tard ce courriel:
 
Madame,
J'étais en train de parcourir votre blog et je suis tombée
sur l'une de vos remarques sur les chiens en Chine et
vous avez écrit que vous les préfériez dans votre assiette
ou en descente de lit.
Ce n'est pas parce que l'un d'eux vous a accroché qu'il faut
dire ce que vous avez dit. Vous n'imaginez pas la cruauté
que subissent les animaux en Chine, notamment les chiens
et chats utilisés pour la viande.
Si vous voulez que l'on vous envoie les méthodes et les conditions
cruelles utilisées par les asiatiques sur ces animaux, dites le.
Vous avez été agressée par des voyous, et vous n'avez pas souhaité
pour autant les voir dans votre assiette.
Franchement, des propos comme ceux là, dans votre bouche, sont
surprenants.
Vous n'avez pas l'air sensible à la cause animale parce que vous 
ignorez tout,
si vous étiez informée sur ce qu'ils subissent, croyez moi vous ne 
parleriez pas
comme ça, à moins que vous soyez "sadique".
J'espère que votre voyage se passera mieux, cela évitera des 
remarques de ce genre.
Cordialement.
 
No comment.


Arrêtez-moi de mettre des photos!


Mendiant entièrement enplastiqué.
Bon ben le retournement n'a pas marche :-(  Bon torticolis!

Je vois arriver cette femme marchant étrangement, semblant buter péniblement, chargée d'un petit fils potelé. Mon regard descend sur ses pieds. Ils ont vraisemblablement été bandes dans sa jeunesse.
Arrivée à Chengdu à la suite de longs voyages en bus, j'ai mis le 
cap sur le grand Bouddha de Leshan, puis la montagne sacrée Emei Shan.


A propos, ne jamais prévoir une correspondance trop rapide lors d'un 
transport en bus. Le dernier que j'ai pris est arrivé avec huit heures 
de retard, suite à un bouchon dans la montagne.


Nous sommes restés coincés une bonne partie de la soirée, une grande 
partie de la nuit, et encore une partie de la matinée, avançant, 
entre plusieurs heures d'arrêt, de quelques centaines de mètres par 
à coups.


Il parait que nous avons eu de la chance. Certains bouchons de ce type 
peuvent durer une semaine.




L'un des rares authentiques monastères épargnés par la révolution culturelle.



A partir de Chengdu, j'ai pu expérimenter le couchsurfing version 
Chinoise.
Un vrai bonheur. Des hôtes prévenants et cultivés, des amis toujours 
efficaces qui m'ont apporté support et aide.


Merci Kay et Jessie, Jennifer Sunny et leur fils Amor, et Jane.


Prénoms certes peu exotiques, mais ne vous y trompez pas! Ce ne sont pas des 
expats. Simplement leurs noms Anglais.

 Ils se donnent tous un pseudo 
qu'ils aiment et utilisent lorsqu'ils sont en contact avec des occidentaux.


Après un court passage à Xian, quelques jours à Pékin entre 
couchsurfing et famille, j'ai terminé mon séjour à Shanghai chez 
Jane, qui m'a fait découvrir la ville.

Nous tentons un raccourci.


Bon, pas très au point le raccourci
Un petit chahut lors d'une demande d'orientation...





J'ai beaucoup aimé Shanghai, auquel j'ai trouvé un coeur, 
contrairement à Pékin. Mais tout est affaire de goûts, de moments, 
et de rencontres...


Non non, je ne suis pas du tout obsédée par ce lac!
Retour a l'hôtel après l'accident. La patronne amène immédiatement un bol d'eau chaude sucrée, car Nathalie est en état de choc. Mais elle ne peut rien faire de ses mains :-(

Tentative de fermeture du sac de Nathalie!







J'vous promets, c'est la dernière du lac!

En route pour Chengdu, trois jours de bus.


Que retiendrai-je de la Chine?

Une impression très différente de certains échos que j'avais pu en 
avoir.


Malgré de nombreuses mises en garde, la saleté le bruit la foule et 
les crachats ne m'ont pas particulièrement agressée.
Il est vrai qu'après deux mois en Inde du nord, tout me semble calme 
et  propre.


Ok, les Chinois crachent. Oui, mais pas de la purée rouge qu'ils ont 
mâchouillée deux heures bouche entre-ouverte.
Ok, ils sont nombreux, mais rien à voir avec la densité des gares et 
trains Indiens.
Ok, ils parlent fort, et klaxonnent parfois. Mais dans des proportions 
tout à fait gérables.


Leurs plats sont épicés? Ils suffit d'ajouter "pas épicé" à son 
vocabulaire, et tout se passe bien.


Il m'a fallu arriver dans une petite ville du Sichuan pour retrouver les cyclo-rickshaws.


Une petite moto-taxi?

L'une de mes plus sordides chambres. Je pensais avoir touche le fond, mais le lendemain était pire ;-)
Dans les plus reculées des montagnes, les autoroutes progressent inexorablement...
Il n'est pas non plus aussi difficile de se faire comprendre que ce 
qu'on m'avait dit, bien que peu de choses soient finalement 
retranscrites en pinyin, y compris sur les billets de bus ou train, et 
qu'ils ne parlent pas Anglais.


Et je préfère toujours faire l'effort 
de demander verbalement une direction ou une destination, que de me 
faire tout écrire en Chinois sur des bouts de papier, avec 
l'impression d'être un assisté qui ne sait pas trop ce qu'il fait et 
se laisse trimballer.


Bien sûr ça met parfois dans des situations délicates, qui peuvent 
sembler un moment sans issue.

 Mais c'est bien ce qui est rigolo, 
trouver l'issue!

En passant près de ce camion, le vide a sa gauche, on se dit qu'il a eu du bol...
Mais quelques virages et 100 mètres plus bas, on se dit que son co-accidentaire a eu moins de chance!


Ha, au fait, j'ai rencontre le passe-muraille.

Ben oui, je suis allee voir les pandas de Chengdu.




Le cerf-volant est une activite serieuse.

Heureusement, l'equipe de l'intendance, est sur le coup!

Tiens, un accident, comme c'est original!

L'un des gardiens du Bouddha geant de Leshan.

La tete du Bouddha geant. Taille d'un humain=une meche de cheveux.



Mais surtout, surtout, les plus beaux souvenirs qui me resteront, 
seront ceux de ces séances de danse traditionnelle, ou de salon, de 
Tai chi, d'arts martiaux, de gym, de chant, rencontrées à tous les 
coins de rue, de jardins et de parcs.


Que de beaux instants partagés! Je n'ai jamais pu résister à ces 
rassemblements. Lorsqu'ils voient que ça vous intéresse, ils vont 
font un petit sourire, un signe discret, vous invitant à vous joindre 
â eux.


Les cavaliers hors-pairs des soirées de danses de salon, m'ont fait 
virevolter des heures, me donnant l'impression d'avoir toujours 
pratiqué la rumba, le cha-cha et des tas de trucs que je n'ai pas 
reconnus, adaptés aux sonorités Chinoises.


Ils étaient à la fois patients et alertes, mais surtout, sans jamais 
la moindre ambiguïté. Et ça, c'est chouette!


Alors que je déplore le prix des cours de danse en France pendant 
une discussion avec Jessica, elle me déclare au sujet des séances 
de danse de rue: ici aussi c'est payant. 5 yuans par mois! 

(60cts) ;-)
Tout est relatif...




Me voici donc à Kyoto, chez, et en compagnie d'Evelyne, pas vue depuis plus de 
30 ans...

Malgré de nombreuses informations et invitations de la part de mes 
compagnes et compagnons de traversée (parenthèse délicieuse bien qu'un peu courte), je ne 
sais pas encore exactement quel sera mon cheminement ici, ni combien 
de temps je vais rester.

Ayant énormément de retard sur la mise en ligne des photos, j'espère 
rattrapper un peu le temps perdu, si le voyage, entité à part 
entière, indépendante de moi, vorace et intransigeante, m'en laisse 
le temps...

Dans les prochains jours, les photos de l'ascension du Mont Emei qui m'a vue perdre l'esprit, puis Pekin et Shanghai. et peut-etre meme un debut de Japon...
 

9 commentaires:

  1. Ces photos sont sublimes. Merci, merci encore Françoise.

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  2. Coucou !
    Je vois que ton humour est toujours au top malgré des situations parfois limites.
    Tes photos sont toujours aussi belles et j'aurais aimé méditer au bord du lac.
    Bonne route en te souhaitant encore et encore de belles rencontres.
    Mais au fait, tu vas jusqu'où ? Je croyais que tu arrêtais ton périple en Chine.
    Bisous.

    Lydia
    et Jean-Luc

    P.S. : je fais partie de ceux qui avaient bien compris l'ironie de la blague sur les chiens mais rajoute un smiley sur l'originalité de l'accident, tu vas avoir la Prévention Routière sur le dos .

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  3. Pour éviter tout risque d'amalgame politiquement incorrect, Le SSC (Syndicat Sino-Cynophile) Ouf ! plus facile à écrire qu'à prononcer : Dénie toute responsabilité de ses membres dans la récente série d'accidents de poids lourds ayant eu lieu dans les montagnes du Yunan.

    Il n'est pas superflu de noter que les carcasses de véhicules, sauf perversion notable, ne sont ni comestibles ni utilisables en descente de lit.

    Le secrétaire Canin général.

    Remarque qui n'a rien à voir : impossible de publier un commentaire sur ce blog depuis FireFox ! Il faut utiliser IE :-(

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  4. Quel fabuleux voyage! Vos récits et vos photos me transportent. Vivement la suite :-)Bonne continuation.

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  5. coucou, c'est avec toujours beaucoup de plaisir que je regarde tes merveilleuses photos, et que je suis pas à pas l'habitante de Tauriers la
    plus aventureuse. merci pour tout et surtout pour ton humour (qui semble manquer à certains ! tout le monde n'est pas parfait) à bientôt sur la place.

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  6. des paysages à couper le souffle, des photos magnifiques
    toujours ton enthousiasme et ton sourire en toutes circonstances
    je commence à penser que ton retour à la civilisation française ne va pas être simple, tu auras toujours ton coeur et ta tête dans cette aventure

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  7. Toujours tes images splendides et tes textes plein d'humour (qui ne semblent pas être au goût de tous!!!) Ne change rien! C'est toujours un vrai bonheur de te suivre, de partager (un peu) ton voyage.

    Merci!!!!

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  8. Bien d'accord avec Desproges et toi : faut pas plaisanter avec l'humour ;-)
    A part ça, au point où tu en es, il doit être tentant d'aller faire un petit saut en Australie, ou bien choisir la "facilité", re-;-) et rentrer en Europe par la Russie. Bonnes routes de toute façon. Bises, Mykeul

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    1. qu'allons nous devenir si tu rentres en france!!continue de nous faire réver annick hubert la marette joannas

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