Après avoir quitté Kayseri, je suis bien tentée d'aller jeter un œil au lac salé, qui se trouve pratiquement sur ma route.
Questions bien entendu accompagnées, d'eau fraîche, puis d'un thé, puis de pain et fromage. Et enfin: reste avec nous, ce soir tu viens dormir dans notre vraie maison (ici c'est celle des champs), près du lac salé, demain matin on y fait un tour ensemble, et on te repose ici après. La proposition est trop belle, je ne me fais pas prier.Et nous continuons donc le sarclage ensemble une bonne partie de l'après-midi.
Puis, départ en camion, je ne sais pour où. Quelques kilomètres plus loin, nous rassemblons 4 par 4, les bottes de foin pour que le tracteur les saisisse et les jette dans le camion, où les femmes les rangent. Même chose dans le champs suivant, jusqu'à la nuit bien tombée...
Dès l'aube elle s'occupe des animaux, prépare le petit-déjeuner, puis nous montons en voiture, un petit tour pour voir le lac, un petit tour au marché du village, ils me reposent où ils m'ont trouvée la veille, et c'est reparti pour une grosse journée de labeur...
D'ailleurs il est assez habituel de se faire de grandes déclarations d'amour entre femmes. Quand le courant passe, on se dit je t'aime, je t'aime, le plus chaleureusement du monde.
Et je les quitte la larme à l'oeil, car oui, je les aime!
A Sivas, je suis accueillie par Ismail, un super couchsurfeur, attentionné, curieux, drôle, jeune professeur à l'université. Pendant mon séjour nous effectuons son déménagement, nous faisons un pique-nique barbecue avec ses amis, entre quelques bonnes parties de volley et de basket. Dans la journée je peux profiter de l'ordinateur de la bibliothèque de l'université, visiter la ville, qui possède de magnifiques mosquées Seldjoukides, et il me prête son téléphone pour l'émission de France inter.
Un moment fort ègalement à Sivas, lors de la visite d'une mosquèe. Jetant un oeil dans la partie rèservèe aux femmes, j'en aperçois une qui prie, et m'éclipse pour ne pas la déranger. Mais elle m'a vue, et me rappelle.
Après Sivas, je reviens un peu en arrière, car je viens de prendre connaissance de l'existence près de Kangal, des poissons docteurs (chercher sur Internet).
C'est un des trucs les plus délirants que j'ai fait, de se faire bouffer par des dizaines et des dizaines de petits poissons! Il y en a au moins deux sortes. Des tous petits, qui vous chatouillent sans arrêt en procurant un micro-massage, et semblent préparer le terrain aux plus gros, qui foncent sur vous, tapent un grand coup (un grand coup de petit poisson), choppent un morceau, et repartent aussi sec.
Lorsque je repars, car si l'accès aux poissons ne coûte que 2,50€, l''hotel, lui, en coûte 55, elle m'aide à trouver une famille qui me reposera à Kangal, car les taxis eux, prennent entre 7 à 15€!
Et ô miracle, depuis Kangal, un "raccourci", s'offre à moi, entièrement par les montagnes, de village en village, jusqu'à Zara.
Le lendemain matin, Céline et Atice m'accompagnent un moment, et me souhaitent bonne route, non sans m'avoir montré quelques plantes qui soignent, ou qui se mangent, et le chewing-gum permanent obtenu à partir de la sève d'une plante.
J'arrive dans le village de Çavdar, en début d'après-midi, et, dès mon arrivée, entourée d'une nuée d'enfants, je tâche de m'enquérir de la distance jusqu'au prochain village, Aktaş.
Je finis pas savoir qu'il y a au moins 20km jusqu'au prochain village, et comme je viens d'en faire déjà une bonne vingtaine, je ne m'en sens pas trop le courage.
Et tout au long de ma traversée du village, ils n'ont cessé d'essayer de me décourager, me disant tour à tour que la montagne était truffée de loups, de terroristes armés jusqu'aux dents, de serpents, de sangliers, de violeurs, d'assassins, d'ours, de chacals, et j'en oublie!
Alors que nous attendons, le Muhtar (shérif, maire, policier en gros), fait son apparition.Pas sympa du tout, ne me proposant aucune aide, il me demande également mon passeport.
Mais à notre retour, un individu très énervé, m'informe que je dois immédiatement monter dans sa voiture, pour me conduire à la gendarmerie. Ils veulent voir mon passeport.
Quelques kilomètres avant le village, je croise enfin un camion, qui apporte les marmites et gamelles des ouvriers d'une carrière proche. A l'invitation du chauffeur je monte, et nous déjeunons tous près d'un ruisseau et d'une source, à l'écart de la carrière.
La famille de ce muhtar me semble différente au premier abord, mais je n'arrive pas à définir en quoi.
Je me suis demandé ce qui avait pu provoquer ce comportement si différent des villages croisés jusqu'alors.
PS 1: Suite à la demande de Frédéric, voici le lien du blog de Pedro: http://50mmjourney.blogspot.c om/ (espagnol-Anglais), qui va aussi prochainement parler de mon blog et mon parcours.
C'est justement en écoutant France Inter (l'émission sur la marche) que j'ai entendu ton interview. Donc me voilà, ici, à suivre le chemin du voyage. Je suis vraiment admirative.
RépondreSupprimerJe vais suivre le voyage avec grand intérêt!!!
Merci de le partager avec nous...
Bravo, bravo, bravo !!
RépondreSupprimeret mille fois merci pour ce que vous nous faites partager !
merci !! de ces passionnants moments !
à bientôt
Fabienne
Salut, J'ai écouté ton interview. super.
RépondreSupprimerIch bin gespannt, was als nächstes kommt.
Grâce à toi nous apprenons tant de chose sur la turquie et ses habitants. merci
bis bals
marlies
Bonjour, et chapeau pour ce voyage que tu as entrepris, j'ai fait un tour vite fait sur ton blog, respect la nana, oui ! je te met dans mes favoris pour mieux te suivre, et je te souhaite bon courage, pour la suite du chemin...amicalement...
RépondreSupprimerBonjour
RépondreSupprimerQue dire sinon qu'il faut avoir le courage de le faire . je vais suivre vôtre voyage
Bravo et courage
J'ai écrit un petit mot sur mon blog pour faire découvrir ton voyage à d'autres!!!!! Je me suis permise de mettre des photos tirées de ton blog, j'espère que cela ne t'ennuie pas.
RépondreSupprimerBonne route!
je viens de découvrir cette aventure humaine
RépondreSupprimerje suis muette d'admiration je sais que je n'aurai pas ce courage
chapeau bas, tu es rayonnante
je te suis, promis
Juste un petit bonjour pour vous accompagner sur le chemin.
RépondreSupprimerCombien de kms chaque jour?