L'ètape entre Altopascio et San Mimiato s'annonçait bien. Aprés l'étape pas trop longue de la veille et une bonne nuit de sommeil au local preté par la bibliothèque, je me sentais d'attaque, malgré une petite pluie persistante.
Après plusieurs kilomètres de marche sur la route dangereuse, repeinte à la boue par tous les camions qui passaient, mon moral n'était meme pas entamé.
Surtout quand j'ai attaqué un petit chemin, fort bien balisé, qui allait me sortir de cet enfer.
Très vite le chemin s'est avéré plutot inondé, la pluie est tombée de plus belle, mais bon, j'ai pas des chaussures étanches pour rien hein!
Lorsque le chemin s'est carrément transformé en rivière, j'ai commencé à me poser des questions. Mais entre la route et ça, pas de doute, j'ai choisi l'option natation.
Jusqu'à un certain point. Et lorsque le balisage a disparu, que l'eau passait dans mes chaussures par dessus, que la pluie a redoublé et que j'ai èté certaine d'etre perdue, ça a commencé à m'énerver. Bref, à la suite d'une looongue errance dans la gadoue, le brouillard, les étangs gelés, j'ai récupéré une route.
Et lorsqu'un couple Italo-Australien s'est arreté pour me proposer un coup de stop, je n'ai pas refusé. Heureusement le soir, accueilli par la Misericordia de San Miniato, j'ai pu bénéficier d'une douche chaude et d'un repos bien mérité.
Et pour ceux qui se demanderaient pourquoi le courrier est si long à arriver, j'ai une petite idée...