mardi 18 avril 2023

 Vers Paris via Canal de Bourgogne (3) : reflets et transparences, histoires d'écluses.

Démarrage au petit matin (7h00) Ce n'est pas l'heure où blanchit la campagne, mais plutôt celle où les ombres de géants courent le long des rives.

Cela n'effraie en rien toute la population habituelle, encore plus fournie que la veille ; canards, hérons, quelques serpents et aussi un ragondin qui joue au milieu des reflets fantomatiques.

Mais il n'y a pas que la faune qui peuple les rives. Les fantômes des anciennes usines, fonderies, carrières, les maisons bourgeoises...
Et n'oublions pas les hommes... En milieu de journée je passe un moment avec un vieil éclusier qui m'initie à toutes, enfin à celles qu'il veut bien dévoiler, les subtilités du métier, comment utiliser au mieux les "palplanches" pour lutter conter les fuites inexorables des biefs, comment équilibrer les hauteurs d'eau d'un bief à l'autre, et toute sortes de choses que les "ingénieurs" sont bien incapables de maîtriser..Je pense à mon copain Bruno...
Vers 14 heures la 190ème écluse clôture les 252 km du parcours. J'attrape un train à Migennes et arrive à Paris avant 16h00 Une journée bien remplie.

lundi 17 avril 2023

  Vers Paris via le Canal de Bourgogne (2) Tunnels, usines et hérons

Les 252 km kilomètres du canal où s'égrènent presque autant d'écluses sont pleines de richesses visuelles et historiques.

Des maisons de maître et des châteaux, dont certains cachent ...Des usines, qui ont profité de la présence de la voie de communication pour prospérer. Est-il possible de deviner que cette élégante bâtisse est en réalité une de très nombreuses forges qui ont poussé sur les rives.

Comme toujours les hérons et les canards pullulent. Les riverains se plaignent d'ailleurs que ces derniers ravagent la faune piscicole et que lorsqu'ils manquent de poissons il vont tuer des animaux plus gros comme les lapins. Je n'imaginais pas ces oiseaux plutôt hiératiques comme de sanguinaires carnassiers.
Le point le plus élevé du canal correspond à la ligne de partage des eaux. Mais pour éviter d'avoir à escalader la butte finale (c'est la butte finale...) les ingénieurs ont creusé un tunnel de plus de 3 km.
Bien plus facile pour les péniches que de se payer l'ascension des 150 mètres finaux avec une déclivité à plus de 10%. Avec un vélo "chargé voyage" c'est un grand moment...Bon la prochaine fois je ferai attention et je ne raterai pas le chemin à peu près plat qui contourne... Distraction, distraction...
De l'autre côté du tunnel, le canal redescend vers le bassin parisien en pente douce : il reste environ 120 écluses à passer.
Route agréable malgré un vent de face très pénible et la pluie qui menace. Pas de camping ce soir. Et à force de chercher l'hébergement qui va bien je prolonge,je prolonge... Presque 120km arrachés au vent. La nuit sera bonne. Et je pense arriver au bout demain.

dimanche 16 avril 2023

 Vers Paris via le Canal de Bourgogne (1) 


 Le beau temps du petit matin du départ est assez illusoire mais il offre l'avantage de l'esthétique : une plongée directe depuis les cimes de Tauriers au sein de la mer de nuage qui noie "l'en bas" et la vallée du Rhône.

60 km assez pépères (une majorité de descente) pour rejoindre la gare de Montélimar. Deux trains pour arriver à Chalon sur Saône où j'équipe le vélo et le bonhomme pour la pluie. Froide et accompagnée d'un désagréable vent du nord, mais elle ne pénalisera pas trop les 25km restant jusqu'au confortable logis à St Martin en Bresse.

Nouveau départ presque aussi matinal en direction des début du Canal de Bourgogne dont je me suis donné pour objectif de parcourir toute la longueur (189 écluses et probablement autant de ponts à escalader) .

Le Canal démarre à Saint Jean de Losne, un des coins chéris de mon enfance. Dés le début le choix est cornélien : dois-je prendre la voie de gauche ou celle de droite ? 


J'ai pris à gauche...Et c'était la mauvaise option, chemin boueux et cahoteux, heureusement on peut changer à chaque écluse (189 comme je l'ai déjà écrit) 

Chemin paisible, agrémenté de la visite de nombreux canards, cormorans pilleurs de la faune piscicole, des inévitables hérons, et quelques lièvres qui ont peut être trouvé ici un havre à l'abri des chasseurs.

Quelques heures après j'arrive à Fleurey sur Ouche, quelques km après Dijon, dans la maison de ma soeur. L'occasion de retrouver neveux et nièces que je n'avais pas embrassé depuis des années...Il y a même une paire d'adorables petits neveux, des jumeaux de 9 mois d'âge, plus jeunes que les bouteilles qui agrémentent la soirée.


 

Soirée animée et chaleureuse bien sur, pour faire oublier que j'ai manqué de deux la limite des 100 km !

 

samedi 15 avril 2023

Un grand tour de chauffe

Ce matin, dès l'aube, à l'heure ou blanchit la campagne, Decebal a filé comme le vent...

Derniers réglages, mise en place GPS
Dans les starting blocks

Allez, pour l'instant, ça descend!

 Je lui laisse raconter les 15 jours à venir, avant qu'il ne revienne, et que je ne reparte. Oui, ça a l'air un peu compliqué comme ça, mais dans quelques semaines ce sera plus clair.

mercredi 12 avril 2023

Casting 2 : Heu... le sans nom


 Voici donc mon vieux vélo (une trentaine d'années) que j'adore. Il n'a pas de nom, je l'ai toujours appelé "le vélo qui roule tout seul". Et franchement, parfois, il roule tellement bien que j'ai l'impression qu'il fait tout le boulot.

Évidement, avec plus de 20 kilos de bagages, eau et nourriture, dans les montées, il faut lui donner un petit coup de main. Enfin, de pédales.

Après de nombreuses crevaisons cet automne sur les 2000km d'une boucle entre Ardèche, Océan atlantique, Loire et Rhône, je l'ai équipé de pneus officiellement "increvables".

Ajoutons à cela deux porte-bagages, un guidon papillon, des changements de vitesses qui font clic clic, j'attends encore une dynamo et un chargeur, un beau ruban turquoise de guidoline, et il sera fin prêt. Je l'adore.

Alors là, je sens que j'ai perdu les non cyclistes. Pas grave, on se rattrapera avec les paysages et les rencontres...

 

Souvenir d'automne avant transformations

lundi 10 avril 2023

Casting 1 : Ulysse

 

C'est le coursier de Decebal. Acheté en Août 2022 chez Décathlon Aubenas où c'était le seul exemplaire disponible en France du très réputé Touring 950.
 
Cadre alu, porte bagage avant et arrière, une flopée d'attaches sur cadre, alternateur de moyeu, et une selle Brooks ! Un vélo de voyage confirmé. 
D'ailleurs trois jours après l'achat, juste le temps de rajouter une béquille et des cale pieds il partait pour Noirmoutier via le Massif Central.
 
Retour par la Loire à vélo. 1800 km pour le déniaiser.
 
Usage quotidien ensuite en Ardèche. Un voyage à Parti(600 km en 6 jours). Un accident à Aubenas (une automobiliste distraite) suivi de réparations du vélo et du cycliste. Le voila, plus vieux de 3600 km, prêt pour la suite dont un prologue à partir de mi  avril par le canal de Bourgogne jusqu'à Paris. Détour en train de nuit à Marseille histoire de visiter mon copain Joseph, et retour en Ardèche par la Via Rhona.
 
Peu de travaux complémentaires : remplacement du phare par un plus puissant, installation de cornes plus longues et ligatures préventives des rayons. Il bénéficiera de plaquettes et d'une chaîne neuves.

vendredi 7 avril 2023

PROCHAIN DEPART, BIENTÔT

 

Voici donc nos deux héros. Nous vous les présenterons en détail prochainement. Pour l'instant, ils piaffent d'impatience, font chauffer leurs pneus, cliquètent de la cassette...